Description
Une commode en placage d’acajou flammé ouvrant à trois tiroirs. Les tiroirs et panneaux de cotés encadrés de frises en laiton découpées. Elle repose sur quatre pieds toupies à sabots et bagues en bronze doré qui supportent chacun un montant en colonne détachée foncée en laiton doré. Dessus de marbre blanc veiné de gris.
Serrures à platines en laiton à deux pennes.
Très bon état.
Paris vers 1785
Estampillée A. Weisweiler sur le montant arrière droit.
H. 92 x L. 131 x P. 60 cm
Adam Weisweiler naît à Korschenbroich en 1746 (Allemagne). Travaillant notamment pour les marchands merciers Dominique Daguerre et pour la maison Lignereux, il devient le fournisseur de la Cour de France, de Marie-Caroline d’Autriche, reine consort de Naples, de Maria Feodorovna, belle-fille de Catherine II, ainsi que de la haute aristocratie française ou anglaise. Il travaille également sous l’Empire. Il meurt à Paris en 1820.
La production de Weisweiler est particulièrement abondante. Son style illustre parfaitement le style « pompéien ». Les lignes droites, les colonnettes et les frises de laiton en sont une parfaite représentation. On retrouve la majesté imposante du fronton d’un temple romain dans l’allure générale de notre meuble. Weisweiler affectionne aussi les plaques de porcelaines (Sèvres et Wedgwood) que lui fournit le marchand Daguerre. Il exécute peu de meubles en marqueterie mais de nombreux en placage d’acajou.
Nous retrouvons une console de Weisweiler au musée Cognacq-Jay par exemple. L’œuvre d’Adam Weisweiler est également reconnue outre-Atlantique, notamment au Metropolitan Museum de New-York, qui expose, entre autres, une commode en acajou dont l’allure générale fait écho au style pompéien de la nôtre, dans un goût majestueux et épuré comme le crée Adam Weisweiler.